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– BONNE ÉCOUTE –

 

Aujourd’hui, nous allons parler d’une question qui revient souvent: comment et peut-on aider mon enfant à se développer? C’est compliqué d’y répondre en 30 secondes tellement il y a a dire. Je vais donc essayer d’aller à l’essentiel en vous donnant des repères simples pour comprendre le cheminement. Je vous parlerai uniquement du développement psychomoteur. Sachez que sur les réseaux, lorsque je vous parle des enfants, je parle des enfants tous venants. C’est-à-dire, sans pathologie, ni décalage dans leur développement psychomoteur.

 

1- Soin ou prévention ?

Pour que vous compreniez bien de quoi je parle, je vais d’abord faire la distinction entre les soins et le soutien du développement au quotidien.Pour moi, à partir du moment où il vous semble que votre enfant a besoin d’aide, c’est qu’un petit grain de sable empêche votre petit de franchir toutes les étapes de son développement de façon harmonieuse et facile. Dans ce cas, je ne peux que vous inviter à en parler à votre médecin. Toute interrogation doit être discutée.

Soins en psychomotricité

Dans un premier cas, vous en parlez à votre médecin: il peut constater ou pas et vous donner une prescription médicale pour avoir l’avis d’un psychomotricien. Vous entrez alors dans le cadre du soin et pouvez aller consulter un professionnel formé.

Prévention en psychomotricité

Dans une seconde situation, vous en parlez à votre médecin, il ne constate pas et ne vous donne pas de prescription médicale. Si vous restez interrogatif quant au développement, vous ne comprenez pas et avez besoin de comprendre, que vous cherchez des réponses, vous êtes inquiets, que vos questions vous paraissent futiles, etc. Consultez un psychomotricien formé en petite enfance dans un cadre préventif sans prescription médicale !

Rôle des professionnels de santé

Souvenez-vous que les professionnels de santé sont aussi et surtout là pour faire cette prévention à vos côtés alors n’hésitez pas, fon-cez!!!Au passage, je vous rappelle qu’un décalage dans le développement psychomoteur n’est pas obligatoirement signe d’un trouble quel qu’il soit.Dites vous que consulter un professionnel de santé pour répondre à vos questions est le meilleur moyen d’apporter un nouveau regard sur votre enfant et ainsi l’accompagner dans son développement.

2- Le développement de l’enfant

Maintenant, dans le domaine de l’aménagement intérieur, je vous parle des enfants tous venants, qui n’ont pas besoin d’une aide spécifique pour franchir les étapes de son développement. Eh bien c’est finalement assez simple en théorie…Pour ne pas ralentir, ni devancer son développement psychomoteur, laissez-le expérimenter et voyez ce qu’il essaie et ce dont il est capable de faire.

La maturation neurologique

D’ailleurs, est-ce que vous savez comment se déroulent les étapes du développement globale de l’enfant? Je vais vous expliquer en quelques mots…Les étapes du développement de l’enfant sont régies par des lois de maturation neurologiques. C’est le développement du cerveau qui donne le rythme. L’environnement dans lequel votre enfant grandit va lui permettre d’expérimenter ce que son cerveau lui rend possible de faire.

Accompagner le développement

Voici trois questions à vous poser:- est-ce qu’il peut faire?

D’un point de vu de sa maturation neurologique, son cerveau lui permet-il?

Est-ce qu’il a envie de faire? d’un point de vu affectif, en voit-il un intérêt?
Est-ce qu’il sait faire? d’un point de vu réalisation, sait-il quelles étapes se succèdent pour réaliser cette expérience?

Ces questionnements vous permettent de mieux comprendre ce qui peut bloquer votre petit, lorsqu’une étape est plus difficile à franchir qu’une autre.

Toutes les étapes du développement psychomoteur (car oui, il ne s’agit pas que de la motricité ici), se fondent sur ces principes. Je n’entrerai pas dans le détail du développement, puisque ce n’est pas mon but ici.

Des expériences pour voir les capacités réelles

En mettant à disposition des expériences, vous saurez de quoi il est capable. Offrez lui la possibilité d’expérimenter ce que votre enfant semble rechercher…en fait, ce qu’il recherche comme expérience, c’est ce dont il a besoin pour continuer à bien grandir. L’empêcher de réaliser une exploration ne fera que déplacer le conflit. L’idée ici, est de trouvez des astuces au quotidien pour lui permettre d’accéder à ses explorations et garder l’harmonie familiale.

3- Soutenir le développement au quotidien

Bon, maintenant que j’ai parlé de tout ça, je vous donne quelques exemples.Voici deux exemples de situation que vous avez peut-être rencontrés.

Il saute sur le canapé… 

Sacré expérience n’est-ce pas…que de sensations fortes qu’il a besoin d’expérimenter. Certains d’entre vous seront ok avec le fait qu’il saute sur le canapé alors pour d’autre, vous exigerez qu’il soit assit. L’idée est alors de trouver une alternative qui convienne à tous: proposer une durée avec un chrono, proposez un jour où c’est autorisé, un moment de la journée, faites diversion en proposant un trampoline…je suis sûre que vous trouverez votre propre solution !

Il veut passer l’aspirateur…

C’est qu’il vous imite! C’est une étape importante du développement…, l’empêcher ne sera bon ni pour vous puisque vous allez répéter l’interdit, ni pour lui, puisqu’il ne pourra pas satisfaire son appétence d’exploration. Là encore, certains d’entre vous ne voient peut être pas le problème, alors que pour d’autres c’est in-envisageable…. À vous de trouver une alternative qui vous convienne: le laisser jouer avec l’aspirateur avant que vous le passiez, le laisser explorer avec une durée donnée, proposer un aspirateur comme jouet, etc. C’est à vous de trouver ce qui vous convient le mieux pour lui permettre d’explorer, de grandir au travers de cette expérience et d’être vous-même en adéquation avec votre besoin.

Le laisser tout essayer

Maintenant, pour soutenir son développement, sans que ce soit un besoin qu’il exprime. Eh bien ma solution est simple: laissez le TOUT essayer (en sécurité) ! On l’oublie, mais l’enfant a envie, il a soif d’apprendre, de faire des choses nouvelles et de les répéter encore et encore pour en découvrir toutes les facettes ! Céline Alvarez en parle très bien dans son livre et ses vidéos youtube qui relatent son expérience en école maternelle. Dans les apprentissages, l’enfant a besoin de persévérer, d’essayer, de ne pas réussir mais vouloir recommencer avec une nouvelle stratégie. Logiquement, s’il n’essaie pas, il ne réussira pas. S’il essaie et que son premier essaie n’est pas bon et que l’adulte devance sa prochaine tentative, cela ne l’aidera pas non plus a asseoir son assurance et diminuera sa persévérance dans les prochaines explorations. C’est votre connaissance de votre enfant qui vous guidera sur le fait qu’il ne fait pas par manque de persévérance ou tout simplement parce qu’il n’en est pas là dans son développement. C’est cette subtilité qui peut vous amener a consulter un professionnel pour comprendre à vos côtés.

4- Quelques exemples du quotidien

Les toilettes

trouvez des solutions pour qu’il puisse aller aux toilettes seul, comme un marche pied. Il servira aussi pour se regarder dans le miroir pour la toilette du matin

S’il met des jouets à la bouche

Sachez que ce passage est primordial pour la construction de l’axe corporel, de la symétrie du corps, de la latéralité, les explorations de l’oralité ou encore pour la motricité fine…bref, autant dire que c’est une exploration importante pour votre tout petit! Si cela est trop compliqué pour vous pour une question d’hygiène, assurez vous de la qualité des jeux que vous lui proposez: ses composants, vérifier s’il est conçu pour être en contact avec l’humidité ou lavez les régulièrement

L’autonomie dans l’habillage

Une autre proposition, mettez ses vêtements accessibles et laisser le essayer seul. Cela favorisera son aisance à s’habiller, il sera plus autonome et augmentera sa confiance en lui. Je vous entends déjà me dire qu’il va en mettre partout…. d’accord, alors trouvez une alternative qui vous convienne: laissez 1 culotte, des chaussettes et collant, 1 bas, 1 haut, 1 manteau et 1 paire de chaussures à disposition dans une caisse… il pourra les mettre et les enlever à sa guise, par dessus ses vêtements du jour, ou il se déshabillera pour s’habiller à nouveau… tout le monde est gagnant- cuisinez avec lui et laissez le nettoyer lorsque son verre se renverse: tournez cela en réparation, sans que ce soit une punition . Ça ne vous ai jamais arrivé vous, de renverser votre verre de vin rouge sur la nappe blanche de vos amis…vous ne vous êtes pas fait disputé pour autant, alors que votre maturation neurologique est belle et bien terminée en ce qui concerne cette compétence ! Faisons la même chose avec les touts petits !

Exploration libre et sécure

Proposez lui un espace d’exploration sans limite: pour mettre de côté le parc de jeu, assurez vous de la sécurité de l’environnement de votre pièce: soyez attentifs aux lampes sur une petite table (il peut tirer le fil et faire tomber la lampe sur lui), sur-élever les petits objets qu’il peut mettre à la bouche, etc. Pour faire cela, vous devez être en confiance. Ces explorations lui permettront de découvrir son corps par le contact avec des matières différentes, d’explorer le monde environnant en construisant l’espace autour de lui ou bien de faire des expériences nécessaires à son développement cognitif. En parallèle, il acquiert confiance en lui et découvre de nouvelles capacités motrices.

Pour faire simple, soyez un accompagnant pour votre enfant dans la vie quotidienne.

4- Pas si simple

Bon maintenant que j’ai dis tout ça, on peut se dire que c’est extrêmement simple.
Mais pourquoi on ne fait pas tous ça en fait?
Pourquoi avons-nous des réticences pour une exploration et pas une autre?

Seulement humain

Eh bien, parce que nous sommes humains, que nous avons eu une éducation et une expérience de la vie nous apportant des croyances précises. En fait, toutes ces actions viennent se confronter à nous, à nos limites, à notre propre éducation et à nos croyances. Vous ne parviendrez pas a changer toutes ces croyances. En revanche, vous pouvez, en conscience, voir ce qui VOUS dérange, ce qui dérange le co-parent pour trouver une alternative qui convienne à tous. Je suis sûre que certaines actions données en exemple vont pouvoir se mettre en place chez vous dès demain si ce n’est pas déjà le cas. Pour d’autres exemple, vous vous demandez peut être ce qui me passe par la tête. Eh bien dites vous que c’est le prisme duquel vous regardez qui influence votre vision et donc votre comportement. C’est votre réalité. Ce n’est ni mal, ni bien, c’est vous tout simplement.

Ce n’est pas une fatalité.

Avec de la répétition et du travail, vous pouvez changer millimètre par millimètre vos croyances et être plus épanouie face aux explorations de votre enfant. Mon travail, aussi bien dans le soin, que dans la prévention et l’aménagement d’intérieur, c’est de vous amener à cheminer sur vos croyances et vos réticences. Et ainsi comprendre le besoin qui se cache derrière. L’objectif étant de retrouver une harmonie familiale où vous et votre enfant êtes épanouis.

Alors, quelles sont les idées que vous êtes prêts à mettre en place pour soutenir le développement de votre enfant chez vous?
Demandez-vous quelles sont vos limites et d’où viennent-elles?

Je vous laisse là dans ces réflexions.
Vous pouvez commenter ou me poser vos questions en privé ici ou me retrouver sur Instagram.

Prenez soin de vous et de vos p’tits bouts.
Marina