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– BONNE ÉCOUTE –

Aujourd’hui, on parle d’un aménagement qui soutient le développement de votre enfant. Sachez déjà que si je parle de ce sujet, c’est bien parce que j’ai rencontré de nombreux parents dans l’impasse, face aux informations qui leurs sont transmises. Beaucoup d’entre vous se sont certainement questionnés sur les objets et les jeux, qu’il serait intéressant de proposer à votre enfant dans sa chambre et dans votre habitation toute entière. Vous avez peut être écumé les pages de Pinterest pour trouver une décoration qui vous ressemble. Mon objectif, c’est de vous permettre d’avoir une décoration en dehors des tendances, qui vous ressemble et qui s’adapte au développement de votre enfant.

1- Explorer librement

Ma philosophie? c’est de permettre à l’enfant d’explorer ses capacités et ses compétences psychomotrices dans un environnement secure. Secure ne veut pas dire qui ressemble de prêt ou de loin à une crèche.

Environnement secure

C’est un espace pensé pour lui permettre d’explorer, s’il en a l’envie, selon son besoin et son stade de développement, plutôt que de lui interdire l’accès à une expérience sous prétexte que l’espace est trop dangereux ou inadapté. Cela ne veut pas dire non plus: un environnement sans limite… C’est un juste milieu que chacun doit trouver, en lien direct avec ses propres limites et son propre cheminement.

Vos besoins et les besoins de l’enfant

Partez de là où vous en êtes, observez les besoins manifestés par votre enfant.
Voilà quelques questions qui pourront vous guider dans vos observations:
– Que fait-il?
– Que répétez-vous comme règle constamment?
– Qu’interdisez-vous de faire?
– Que vous semble-t-il faire exprès?
Autant de questions riches qui vous donneront des indications sur les besoins d’exploration de votre enfant. Eh oui, l’enfant ne fait pas pour nous embêter… il le fait par besoin et nous aide à grandir.

Laisser explorer

C’est lui permettre d’aller à la rencontre de l’espace de son corps, de l’espace extérieur, de l’autre, en confiance. Face à une expérimentation, votre enfant apprend. Il fait un premier essai, une première erreur, puis un nouvel essai, peut être une seconde erreur, etc. Ce processus essai/erreur lui est indispensable et lui permet d’apprendre. Il peut voir en toute autonomie lorsqu’il réussit ou échoue. C’est ce feedback qui lui permet de proposer une nouvelle façon de faire. L’apprentissage se fonde notamment sur une flexibilité mentale efficace. Grossièrement cela signifie que l’enfant est capable de trouver une nouvelle idée lorsqu’il se confronte à une problématique, en vu de réaliser ce qu’il cherche à faire.

2- Accompagner l’enfant

L’accompagner dans toutes ses explorations c’est lui permettre d’accéder à de nouvelles compétences et le laisser expérimenter en forgeant sa flexibilité mentale et à fortiori en renforçant sa confiance en soi.

Les règles et limites

Concrètement, de quoi parle-t-on? Je parle des règles que l’on met dans nos habitations puisque nous, adultes manquons de sécurité. Voir notre enfant explorer nous terrifie et nous cherchons à tout prix à le protéger du danger. Voici quelques exemples: interdiction de grimper sur le canapé ou d’empreinter les escaliers puisqu’il ne sait pas descendre, interdiction d’ouvrir les placards, interdiction d’être seul dans une pièce, interdiction d’utiliser un verre qui risque de se briser, etc. Je suis certaines que vous avez d’autres interdits qui vous viennent en tête.

Nos représentations

Le premier constat à rétablir est le suivant: dans ces règles, il s’agit de nous, de nos représentations, de nos inquiétudes et non de règles établies dans toutes les familles. Vos règles ne sont pas celles du voisin, comme vos représentations ne sont pas celles de l’autre. A partir de ce constat, reprenez les questions exposez plus haut sur l’observation et demandez-vous si vos règles sont en adéquation avec le besoin de votre enfant à cet instant précis.
-> Si la réponse est oui, continuez ainsi.
-> Si la réponse est non, la facilité serait de demander à l’enfant de se conformer à vos attentes…certes, je vois très bien de quoi il s’agit. Or, si vous écoutez ce podcast, c’est bien que vous cherchez à favoriser le développement de votre enfant. C’est donc à vous de cheminer, à votre rythme sur les règles posées.

Penser les règles et limites

Demandez-vous maintenant:
– Quelle règle empêche mon enfant de faire l’expérience qu’il tente de réaliser?
– Questionnez le pourquoi de cet interdit que vous avez posé.
– Y a-t-il un fondement ou est-ce un interdit transmis par votre éducation?
– Qu’est-ce qui vous dérange vraiment?
– Puis-je supprimer cette règle tout simplement?
– Puis-je transformer cette règle?
Une fois les réponses trouvées, demandez-vous quelles alternatives vous pouvez proposer à votre enfant pour répondre à son besoin et au votre?

Exemples

Je vais prendre deux exemples récurrents:

1- le premier concerne l’interdiction de monter sur le canapé sous prétexte qu’il ne sait pas descendre.
-> Comment réussira-t-il a descendre s’il n’a pas l’occasion d’essayer?
-> Auriez-vous réussi à conduire si vous aviez été empêché de vous mettre à la place du conducteur?
Je vous laisse répondre à ces questions.

2- le deuxième exemple est l’interdiction de vider les bacs de jeux. Vous passez votre temps à ranger derrière votre enfant et vous lui répétez sans cesse qu’il n’a pas le droit de vider ses caisses ou les placards de la cuisine…en vain, il continue.
-> Quelle alternative permettra de concilier le besoin de vider de votre enfant et votre besoin de rangement dans la maison?

Ces réponses à ces questions, je ne les ai pas. Elles sont propres à chaque individu.

3-L’aménagement intérieur comme solution ?

Viens alors le sujet de l’aménagement…. et si la solution ne résidait pas seulement dans le jeu de force qui s’enclenche entre votre enfant et vous? Et si pour soutenir le développement de votre enfant, vous adaptiez l’environnement dans lequel il évolue, sans même qu’il s’en aperçoit?

Des astuces quotidiennes

Voici quelques astuces dont vous pourrez vous inspirer:
– utiliser le mobilier pour favoriser l’autonomie de votre enfant. Pas besoin d’avoir des tas de jeux dans le salon. D’ailleurs, avez-vous remarqué que votre enfant est plus intéressé par la cuillère en bois ou la télécommande, que par le jeu offert par la soeur de la cousine d’un ami…?- laissez en accès libre le mobilier que vous jugerez plus secure : éviter les coins saillants de la table basse, par exemple etc.
– ranger ses jeux dans des boites qui vous plaisent et qui sont faciles d’accès pour lui. Limiter le nombre de caisses de jeux et changez ses jeux régulièrement, etc.
– pour l’exemple du canapé: accompagnez-le les premiers temps. Avec l’expérience et votre soutien il saura comment monter et descendre en toute sécurité et pourra reproduire cela en toute autonomie. Vous ne serez plus inquiet lorsqu’il le fera dans votre dos.
– pour le deuxième exemple: mettez les ustensiles coupant dans un placard qu’il ne peut pas encore ouvrir, installez une couverture sous ses boites de jeu pour faciliter le rangement

Et la place du parent ?

Alors quelle place avoir en tant que parent? Rappelez-vous que vous n’êtes que son parent. Pour grandir, votre enfant a besoin de faire ses expériences, il prendra son chemin, malgré le chemin tout tracé que vous lui avez créé. Il va se blesser, pleurer, réussir, échouer, rire, chanter, s’amuser….tout ça, parce que vous lui aurez la donné la possibilité de l’expérimenter.

Souvenez-vous que vos limites ne sont pas celles de l’autre. Nous en avons tous et nos enfants sont l’occasion de nous y confronter.
Deux possibilités s’offrent alors à nous:
continuez coûte que coûte dans la confrontation
ou
lâcher ce qui est possible pour que chacun baigne dans la douceur de vivre.

Montrer l’exemple

C’est d’ailleurs un bel exemple que vous montrer à votre enfant: on peut ne pas être d’accord et trouver un terrain d’entente. Vous lui montrez que son besoin compte, que l’adulte n’est pas le dominant dans l’histoire, c’est un guide. Il ne tient qu’à nous de nous approcher de l’humilité en faisant des essais / erreurs tout comme le fait l’enfant.

Conclusion

Alors, vous vous situez où vous?
Comment font les autres? Parlez-en pour avoir d’autre avis.
Faites-vous votre propre opinion et trouver la solution qui conviendra à votre enfant et à vous même. Tout ceci n’est pas si simple. Si ce l’était je n’en n’aurais pas fait mon métier. En revanche, ce dont je suis sure, c’est que vous pouvez toujours faire quelque chose à cet instant précis: déjà vous pouvez vous poser toutes ces questions proposées dans ce podcasts et voir où cela bloque pour vous. Si vous constatez le problème sans trouver de solutions, tourner vous vers un professionnel pour vous accompagner dans votre cheminement. Pour ma part, je vous accompagne à trouver des solutions qui vous convienne et conviennent à votre enfant, en allant à votre rythme. Je m’intéresse à vous, à votre enfant et votre intérieur.

Je vous laisse là dans ces réflexions.
Vous pouvez commenter ou me poser vos questions en privé ici ou me retrouver sur Instagram.

Prenez soin de vous et de vos p’tits bouts.
Marina